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Agriculture et foncier : séminaire du 9 décembre 2005, Hôtel de Région, Marseille.
Document institutionnel
Dans une région où l'activité agricole, encore dynamique, voit son espace de déploiement mis en cause pour répondre à des projets d'urbanisation, la question de la pérennisation et des conditions de son maintien doit être posée. Les espaces qui courent les plus grands dangers sont les zones péri-urbaines de rencontre et de confrontation, entre habitat, zones d'activités et commerciales, surfaces cultivées et espaces naturels. Il convient de définir des principes de sauvegarde de l'agriculture périurbaine et de se donner les moyens de les respecter. Des expériences réussies dans la région ont tenu à quelques facteurs essentiels : une politique volontariste des collectivités et des élus, l'implication de tous les acteurs, la définition de principes intangibles, la conscience de l'importance du temps... auxquels a pu s'ajouter la définition d'un programme très précis des objectifs à atteindre. Dans ces projets, il est légitime de s'interroger sur la place faite à la qualité paysagère qui ne peut être garantie qu'avec la participation active et l'adhésion de la profession agricole dont elle n'est pas la préoccupation majeure. En attente de projet consensuel, il convient donc de penser les projets en termes de réversibilité et en s'intéressant à l'articulation de tous les espaces composant le territoire, n'est-ce pas là que l'expertise des paysagistes peut se révéler utile, pour ne pas dire indispensable ?