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Métropole Aix-Marseille Provence : habiter autrement et toujours plus loin?
Etude régionale
01/05/2016
Source : Consulter l'étude
En 2015, la métropole Aix-Marseille Provence (AMP) perd des habitants dans ses échanges migratoires avec le reste de la France. Le déficit migratoire d'AMP est trois fois plus faible que la moyenne des métropoles régionales. En revanche, elle affiche la plus forte proportions de mobilités résidentielles internes dû en partie à l'étendue de son territoire. Les populations s'éloignent des grands centres urbains, Marseille et Aix-en-Provence et ceux sont les territoires limitrophes qui accueillent 22% de l'ensemble des sorties d'AMP. L'Ouest varois et l'aire toulonnaise concentrent 60% des départs vers ces franges de la métropole. La métropole est également en déficit dans ses échanges avec les régions du sud de la France, et avec le reste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur mais les nombreuses arrivées en provenance d'Ile-de-France et des autres régions de France compensent ce déficit. Les jeunes de 25 à 34 ans sont les plus mobiles et représentent près de 30% de l'ensemble des migrations résidentielles en provenance ou vers AMP en 2015, en revanche les personnes de 50 à 64 ans ne représentent que 10% des échanges migratoires et constituent l'essentiel du déficit de la métropole. Le motif déterminant est l'opportunité d'habiter dans une maison individuelle ou l'accession à la propriété. Les nombreuses mobilités résidentielles vers les territoires de la métropole interrogent sur l'offre de logements d'AMP. Est-elle adaptée aux besoins, à des coûts accessibles et en quantité suffisante pour retenir ses habitants et attirer de nouvelles populations? L'étude interroge sur le fonctionnement du marché de l'habitat et l'évolution des modes de vie et fournit des clefs de compréhension utiles à l'élaboration d'une stratégie métropolitaine, notamment foncière et résidentielle en étroite collaboration avec les territoires limitrophes.